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Yakor met en valeur les représentations traditionnelles du monde, gisement du patrimoine mondial de l’humanité, au même titre que les langues ou les arts premiers. Elles manifestent un besoin immémorial de l’homme pour se situer dans son environnement, dans l’espace et le temps. Les travaux des ethnologues (La pensée sauvage, C. Lévy Strauss) ont établi la valeur intrinsèque des cultures des peuples traditionnels. Yakor se situe dans cette perspective, tout en affirmant que la différence doit être assurée entre les cosmologies mythiques et la cosmologie scientifique.
Sous le dôme de Yakor, perché au milieu des montagnes désertiques d’un pays imaginaire, Akhram, un vieil homme dans la force de l’âge, travaille sans relâche à collecter de mystérieuses archives. Mi-horloger, mi-savant, il a construit une machine extraordinaire : un cosmographe qui fait apparaître les représentations en 3D des mondes imaginés par les peuples de la Terre. Un soir d’orage, Akhram recueille sur la terrasse de Yakor un jeune oiseau perdu. Entre les Tit et Akhram, une complicité rapidement s’installe…
Dans l’ouvrage Mondes (Leïla Haddad, Guillaume Duprat, Mondes. Mythes et images de l’univers, Le Seuil, 2006), Guillaume Duprat dessine des condensés des représentations qu’un peuple peut avoir du monde, de sa genèse, de son architecture, de son organisation, de son ordre (cosmos a ce double sens : monde et ordre). En s’appuyant sur les sources anthropologiques documentant les cosmogonies de telle ou telle culture, l’artiste a reconstitué une iconographie de ces visions exotiques. Un des enjeux du film Yakor a été de transposer les images 2D de l’ouvrage Mondes dans une apparition 3D de ces représentations sur la voûte du planétarium.
Même s’ils l’observaient à l’œil nu, les premiers astronomes n’en étaient pas moins créateurs de connaissances et d’outils (pratiques et intellectuels) pour comprendre et enregistrer le mouvement des astres et les événements du ciel. Pour mener à bien leur quête, ils créaient des observatoires, des calendriers, des constellations, des dessins ou des peintures, des monuments, qui sont aujourd’hui redécouverts par les archéologues, les historiens et les anthropologues.
YAKOR est programmé au Palais de l’Univers et des Sciences de Cappelle la Grande (59).